Pourim à Hébron : les colons ont célébré avec des chants de tuerie et de vengeance, les Palestiniens sont restés enfermés dans leurs maisons

Bien que la plupart des villes aient choisi d’annuler les événements de Pourim cette année en raison de la guerre, à Hébron, des centaines de personnes ont participé à la traditionnelle marche sur la rue Shuhada, qui est fermée à la circulation palestinienne depuis le massacre commis par Goldstein. Au programme : La vengeance de Goldstein et des chansons costumées, accompagnées par des centaines de policiers et de soldats.

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Par : Oren Ziv 25.3.2024

Vengez l’un de mes deux yeux” et “que votre village brûle”. Célébrations de Pourim à Hébron, le 24 mars 2024 (Photo : Oren Ziv)

Même les jours normaux, il n’y a rien de normal à Hébron, mais à Pourim, en temps de guerre, les insultes atteignent de nouveaux sommets : Des colons costumés défilent dans les rues de la ville, accompagnés de centaines de soldats et de policiers armés, au son de chansons racistes, tandis que les Palestiniens sont contraints de s’enfermer chez eux, des jeunes organisent une collecte de fonds pour le mouvement de colonisation. À Gaza, comme le veut la coutume, un colon porte un costume à la gloire du meurtrier Baruch Goldstein, qui a perpétré le massacre du Caveau des Patriarches le jour de Pourim 1994.

Des centaines de colons ont participé aux célébrations de Pourim dans la ville hier (dimanche) et ont défilé le long de la rue Shuhada, qui est fermée à la circulation des Palestiniens depuis le massacre. Ils ont marché du quartier de Tel Rumeida jusqu’au Caveau des Patriarches, accompagnés de centaines de soldats et de policiers, qui ont empêché les Palestiniens de traverser la zone.

En raison de la guerre, la participation à l’événement a été plus faible que d’habitude, mais le principe reste le même : les colons font la fête, les Palestiniens sont enfermés dans leurs maisons.

Les chansons qui ont été jouées n’ont laissé aucune place au doute quant à l’essence de l’événement : Chanson de la vengeance (“Venger un œil par les deux yeux des Philistins”), “Que ton village brûle”, et une chanson qui comprenait la phrase “Accrocher la manne à un grand arbre / Nasrallah à un pot de fleurs”. L’un des costumes les plus populaires était celui d’un Palestinien déguisé en boulanger.

Outre son contenu, l’événement est une démonstration visuelle claire de la coopération quotidienne entre les colons, les soldats et la police en Cisjordanie. Les colons ont distribué des rations aux soldats, ont serré dans leurs bras des soldats et des policiers et les ont salués en l’air. Il va sans dire qu’aucun de ces derniers n’a protesté contre le contenu raciste diffusé.

Quelque 200 000 Palestiniens et 500 colons vivent à Hébron, où des centaines de soldats assurent chaque jour la sécurité de la ville. Des officiers de l’administration civile et du Majev ont également participé à la sécurité de la marche d’hier. Ils étaient également déployés dans la partie de la ville qui est sous contrôle palestinien. Depuis le début de la guerre, de nombreux colons effectuent leur service de réserve dans la zone où ils vivent, au sein des bataillons Hagmar (défense territoriale). Au cours de la marche, des résidents ont été vus armés et en uniforme, d’autres avec des costumes et des armes longues suspendues, l’un d’entre eux portant un écusson avec le logo du Temple et l’inscription “Bientôt dans nos jours”.

Alors que dans tout le pays, les manifestations de Pourim ont été annulées ou réduites en raison de la guerre et de la situation des personnes enlevées, dès le début de la manifestation à Hébron, les organisateurs ont clairement indiqué qu’ils considéraient cette guerre comme une opportunité. Anat Cohen, l’un des dirigeants de la colonie, a déclaré que les ballons jaunes étaient destinés au retour des personnes enlevées (deux des personnes enlevées sont originaires de la ville voisine de Kiryat Arba) : Eliakim, le fils du chef du conseil, Eliyahu Liebman, et Eitan Mor. Les deux familles ont exprimé leur opposition à l’accord prévoyant la libération des prisonniers palestiniens), tandis que les affiches orange sont destinées à la colonisation de Gaza.

Nous aurons “l’inverse” jusqu’à ce que les Juifs contrôlent leurs ennemis, jusqu’à ce que nous ayons fini de détruire, de tuer tous nos ennemis… de régler, d’éliminer, d’effacer la trace d’Amalek de sous les cieux. Et ne pas oublier et se rappeler chaque année que nous, le peuple d’Israël, sommes le peuple élu, nous savons qu’il n’est pas dans nos cœurs de fuir, de s’arrêter et de se dérober, la tâche est d’éliminer l’ennemi, nous sommes dans cette tâche jusqu’à la fin, et il n’y a rien de tel que Pourim pour s’en souvenir et rappeler au monde entier que le peuple d’Israël est vivant’.

L’un des participants à la célébration portait un uniforme militaire avec l’étiquette “Dr Baruch Capel Goldstein”. Lorsqu’il a remarqué qu’il était photographié, il a brandi une pancarte sur laquelle on pouvait lire : “Que préférez-vous, le massacre de Simchat Torah ou celui qui s’est produit à Pourim 1984 (le massacre de Goldstein, 17) ? Il a également fouillé ses deux jeunes enfants à la recherche de soldats, avec des armes en plastique.

Orit Strock, l’une des dirigeantes de la colonie juive d’Hébron, actuellement membre de la Knesset et ministre des colonies et des missions nationales, est arrivée accompagnée d’un agent de sécurité, vêtue d’un drapeau israélien, d’une coiffe militaire et d’une pancarte portant l’inscription “Ensemble, nous vaincrons”. Elle a déclaré aux médias que l’événement se déroulait effectivement dans l’ombre de la guerre, mais que “notre grande joie est que nous gagnons ensemble, à gauche et à droite, tous deux avec le drapeau israélien hissé ensemble à Gaza, c’est notre joie”. Le militant d’extrême droite Baruch Marzel portait un chapeau rouge avec l’inscription “Make Hebron Great again”.

Depuis le début de la guerre, les restrictions de circulation pour les Palestiniens dans la ville ont été renforcées, en particulier dans le quartier de Tel Rumeida, et moins de résidents ont pu observer le défilé à travers les barreaux des fenêtres. Le cortège est passé devant les magasins fermés de la rue Shuhada et devant le poste de contrôle de la police, qui sépare la partie palestinienne de Tel Rumeida, et s’est terminé au système Machpelah.

Dans la documentation diffusée hier sur les réseaux sociaux, on voit un soldat entrer dans une épicerie palestinienne de la ville, gifler le garçon et lui ordonner d’enlever sa chemise, sur laquelle est imprimé un fusil M-16, pour la confisquer. Cet incident illustre bien la réalité de la ville : les enfants juifs sont autorisés à défiler avec des fusils en plastique au son de chansons de vengeance, tandis que les enfants palestiniens n’ont pas le droit de porter un tee-shirt représentant une arme à feu.

Traduction : AFPS-Rennes

Gaza : l'armée israélienne utilise des civils palestiniens comme boucliers humains lors de son opération dans le complexe médical de Shifa et ses environs

https://euromedmonitor.org/en/article/6239/Gaza-:-Israeli-army-uses-Palestinian-civilians-as-human-shields-in-its-operation-in-Shifa-Medical-Complex-and-its-vicinity

23 mars 2024

Territoire palestinien – L’armée israélienne continue d’utiliser des civils palestiniens comme boucliers humains dans ses opérations militaires à l’intérieur du complexe médical al-Shifa et ses environs dans la ville de Gaza.

L’Observatoire Euro-Med des Droits de l’Homme a recueilli plusieurs témoignages concordants concernant l’utilisation délibérée par l’armée israélienne de civils palestiniens comme boucliers humains contre leur gré, et les forçant à se mettre dans des situations dangereuses pour sécuriser et protéger ses forces et ses opérations militaires à l’intérieur du Complexe Médical Shifa dans la ville de Gaza. Cette situation dure depuis lundi matin.

Les témoignages révèlent que les forces israéliennes ont utilisé des civils, y compris des patients et des personnes déplacées à l’intérieur du complexe médical de Shifa, comme boucliers humains, les exploitant pour protéger leurs opérations militaires à l’intérieur de l’hôpital, former des barrières derrière leurs forces et leurs véhicules militaires, ou les envoyer sous la menace dans des maisons résidentielles et des bâtiments entourant le complexe médical pour les évacuer avant que l’armée israélienne ne fasse un raid, n’arrête certains des résidents et ne détruise par la suite beaucoup de ces bâtiments.

Un Palestinien, identifié comme K.F (requérant l’anonymat), qui s’abritait dans le complexe médical de Shifa, a déclaré que les forces israéliennes lui ont ordonné, ainsi qu’à trois autres jeunes hommes, d’entrer dans plusieurs pièces du complexe médical de Shifa après que des caméras aient été fixées sur leurs têtes. Ils ont ensuite été forcés de se déplacer par des ordres à distance émis par l’armée israélienne vers des endroits spécifiques pour l’inspection.

Il a ajouté qu’il avait été contraint par l’armée israélienne de se déplacer selon des ordres donnés dans le bâtiment de chirurgie générale du complexe médical de Shifa pendant plusieurs heures consécutives avant d’être évacué de force avec sa femme et sa fille, sans rien savoir du sort des autres jeunes hommes utilisés par l’armée israélienne comme boucliers humains lors du même incident.

M.N, un homme âgé d’une soixantaine d’années, a déclaré que l’armée israélienne avait forcé son fils aîné à pénétrer dans les sous-sols du complexe médical de Shifa et dans les zones d’égouts, tandis qu’il a vu d’autres détenus être placés à l’intérieur de véhicules blindés pendant les combats. D’autres ont été forcés de se tenir derrière les forces de l’armée et les véhicules militaires stationnés aux entrées du complexe pour les fortifier et empêcher qu’ils ne soient pris pour cible.

Dans un autre témoignage, l’épouse d’un infirmier contraint par l’armée israélienne d’évacuer le complexe vers la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, a vu les forces israéliennes utiliser son mari comme bouclier humain pour ouvrir les portes des sections du complexe médical de Shifa pendant plusieurs heures consécutives. Elle a déclaré que le sort de son mari reste inconnu et qu’elle craint pour sa sécurité.

En outre, plusieurs familles résidant près du complexe médical de Shifa ont signalé que les forces israéliennes ont utilisé des jeunes hommes, qui ont été arrêtés à l’intérieur du complexe, pour entrer dans leurs maisons et demander une évacuation immédiate vers le centre et le sud de la bande de Gaza.

Une femme de la famille “Arafat” a informé l’équipe de l’Euro-Med Monitor qu’ils ont été surpris par l’entrée d’un homme d’une trentaine d’années, déshabillé à l’exception de ses sous-vêtements. Il les a informés que l’armée israélienne l’avait envoyé évacuer leur maison dans les 30 minutes, menaçant de la bombarder sur leurs têtes. Après avoir évacué leur maison, comme cela leur avait été ordonné, ils ont vu plusieurs autres jeunes Palestiniens dans des conditions similaires, l’armée les ayant forcés à entrer dans les maisons voisines pour avertir leurs habitants.

Lundi dernier, dans la matinée, l’armée israélienne a effectué un raid sur le complexe médical de Shifa, dans l’ouest de la ville de Gaza, au milieu de tirs nourris et du bourdonnement de drones, faisant des centaines de morts et de blessés et arrêtant des centaines d’autres personnes. En outre, des dizaines de maisons résidentielles entourant le complexe ont été détruites et incendiées après le raid.

L’Observatoire Euro-Med des droits de l’homme exprime sa profonde inquiétude quant à la situation actuelle dans le complexe médical de Shifa et aux risques encourus par les civils, y compris les patients, les travailleurs de la santé et les personnes déplacées à l’intérieur du complexe, qui sont protégés par le droit international humanitaire. Les installations médicales et les civils doivent être protégés et les attaques contre eux doivent cesser immédiatement.

Euro-Med Monitor appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités internationales en mettant fin au génocide perpétré contre tous les résidents de la bande de Gaza, et à prendre des mesures immédiates et sérieuses pour mettre fin à tous les crimes commis par l’armée israélienne contre les civils et les biens civils protégés par le droit international.

UE : L'appel du Conseil européen en faveur d'un cessez-le-feu durable à Gaza n'est pas suffisant pour mettre fin aux souffrances des civils

https://www.amnesty.org/en/latest/news/2024/03/eu-european-council-call-for-a-sustainable-ceasefire-in-gaza-not-sufficient-to-end-civilian-suffering/

22 mars 2024

Réagissant à la décision du Conseil européen d’appeler à un cessez-le-feu durable à Gaza, Eve Geddie, responsable du Bureau des institutions européennes d’Amnesty International, a déclaré :

“L’appel au cessez-le-feu lancé hier était attendu depuis longtemps, mais il s’agit d’une mesure insuffisante compte tenu des horreurs que les civils palestiniens ont endurées au cours des six derniers mois. Plus de 32 000 personnes ont été tuées dans la campagne militaire impitoyable et aveugle d’Israël ; plus d’un millier d’enfants ont été amputés ; des quartiers et des villes entiers ont été réduits à l’état de débris ; le système de santé a été presque entièrement détruit ; et une famine imminente, provoquée par Israël, se profile à l’horizon… Tout cela aurait pu être évité et empêché si un cessez-le-feu avait été conclu plus tôt par l’ensemble des parties. Ce qui se passe à Gaza est une catastrophe humanitaire provoquée par l’homme et les responsables de tous les crimes relevant du droit international doivent être tenus pour responsables.

“Le Hamas et les autres groupes armés doivent répondre des crimes de guerre qu’ils ont commis le 7 octobre, notamment la prise d’otages, et des tirs de roquettes illégaux qui se poursuivent, mais les appels à rendre des comptes doivent être cohérents et les responsabilités ne peuvent être occultées. L’incapacité du Conseil européen à attribuer à Israël la responsabilité de ses violations flagrantes du droit international envoie un message d’impunité et contribue à la catastrophe de Gaza. La situation désastreuse a été en partie exacerbée par le fait que certains États membres ont discrédité et coupé l’aide vitale à l’UNRWA, laissant les gens piégés sans accès à la nourriture ou à l’eau potable tout en étant bombardés par des armes et des munitions exportées par certains États membres de l’UE vers Israël.

“L’Union européenne et ses États membres doivent prendre des mesures concrètes et tangibles pour empêcher le génocide des Palestiniens de Gaza. Ils doivent rétablir intégralement le financement de l’UNRWA et cesser toute exportation d’armes et de munitions vers Israël. Un examen complet du respect par Israël de ses obligations en matière de droits de l’homme doit être effectué. Ils doivent également reconnaître les causes profondes du conflit et appeler à la fin de l’apartheid israélien contre les Palestiniens et à la fin de l’occupation”.

Contexte

C’est la première fois depuis le début du conflit en octobre que l’UE lance un appel au cessez-le-feu.

Le Conseil européen s’est également déclaré préoccupé par la situation humanitaire catastrophique à Gaza et ses effets disproportionnés sur les civils, en particulier les enfants, ainsi que par le risque imminent de famine, et a appelé à l’ouverture d’un plus grand nombre de voies terrestres vers Gaza. En outre, il a mis en garde contre l’invasion israélienne de Rafah et a souligné le rôle important de l’UNRWA dans la région. Enfin, elle a souligné l’importance de respecter et de mettre en œuvre l’ordonnance du 26 janvier 2024 de la Cour internationale de justice et a demandé que les auteurs de violations du droit international rendent compte de leurs actes.

Depuis le début du conflit, Amnesty International demande la libération de tous les otages civils détenus par le Hamas et d’autres groupes armés, ainsi que la libération des Palestiniens détenus arbitrairement par les autorités israéliennes.

La pétition de l’organisation demandant un cessez-le-feu pour mettre fin aux souffrances des civils a été signée par plus d’un million de personnes.

Après le décès de trois patients, des inquiétudes sont exprimées concernant la détention par Israël de personnel médical au complexe médical d'Al-Shifa.

https://euromedmonitor.org/en/article/6234/Following-death-of-three-patients,-concerns-raised-about-Israeli-detention-of-medical-personnel-at-Al-Shifa-Medical-Complex

22 mars 2024

Territoire palestinien – Euro-Med Human Rights Monitor a reçu des témoignages horribles concernant la mort lente de dizaines de malades et de blessés palestiniens dans le complexe médical Al-Shifa de la ville de Gaza. L’hôpital a été la cible d’une opération militaire massive de l’armée israélienne pour le quatrième jour consécutif.

Selon les témoignages, l’armée israélienne a confiné tous les médecins et infirmières dans un lieu inconnu à l’intérieur du complexe Al-Shifa dans le but de les empêcher d’exercer leurs fonctions. Pendant ce temps, les malades et les blessés se sont vu refuser l’accès aux traitements médicaux et aux médicaments, ce qui a entraîné la mort d’au moins trois patients au cours des dernières heures.

L’armée israélienne a transformé le complexe Al-Shifa en un massacre ouvert pour le quatrième jour consécutif, au milieu d’exécutions sur le terrain, et a imposé une lente condamnation à mort aux malades et aux blessés qui s’y trouvent, soit en leur refusant tout soin médical, soit en les laissant mourir de faim.

Le massacre israélien en cours dans l’hôpital et ses environs a fait au moins 200 morts parmi les Palestiniens, dont beaucoup ont été victimes d’exécutions extrajudiciaires après avoir été arrêtés à un poste d’examen électronique installé par l’armée israélienne dans la morgue du complexe.

Les forces israéliennes ont évacué des dizaines de patients de plusieurs bâtiments du complexe Al-Shifa contre leur gré. Elles ont laissé derrière elles un certain nombre de patients âgés et immobiles qui risquent de mourir à tout moment, car l’ensemble du complexe pourrait être bombardé, étant donné que le bâtiment chirurgical de plusieurs étages a été pris pour cible et que l’armée israélienne l’a déjà entièrement détruit ; les bâtiments et les maisons voisins sont gravement brûlés.

“Les forces israéliennes ont évacué les patients de tous les bâtiments spécialisés et les ont forcés à se rassembler dans le bâtiment de réception, puis ont demandé de force à ceux qui pouvaient marcher de partir, tandis qu’environ 22 patients sont restés incapables de se déplacer et leur sort est inconnu”, a déclaré à l’équipe de l’Euro-Med Monitor une femme qui accompagnait un patient dans le complexe Al-Shifa.

Elle a ajouté que les conditions à l’intérieur du complexe médical sont épouvantables et catastrophiques. L’armée israélienne a fermé la pharmacie interne et interdit aux malades et aux blessés de se procurer des médicaments, ce qui a entraîné le pourrissement de certaines de leurs blessures, a-t-elle expliqué. Tous les médecins et infirmières ont été retenus pour “enquête” et sont incapables d’exercer leurs fonctions en raison du manque de nourriture et d’électricité, ce qui a entraîné la mort de trois patients jusqu’à présent.

Euro-Med Monitor a obtenu un clip divulgué montrant des dizaines de femmes et d’enfants piégés dans un sous-sol à l’intérieur du complexe médical Al-Shifa, suite à l’arrestation des hommes. Sur cette séquence, on peut entendre l’armée israélienne menacer les personnes piégées, par haut-parleurs, de suivre ses ordres “sinon les bâtiments seront bombardés au-dessus de [leurs] têtes”.

“J’ai miraculeusement survécu à un bombardement israélien sur un immeuble résidentiel ce matin, adjacent au complexe Al-Shifa, abritant plusieurs familles”, a déclaré une femme du nom de Zainab Al-Masry à l’équipe d’Euro-Med Moitor. “L’immeuble et les bâtiments environnants ont été complètement détruits”.

Euro-Med Monitor a précédemment documenté des témoignages de détenus récemment libérés et de témoins oculaires qui confirment que les forces israéliennes ont procédé à des exécutions et des meurtres illégaux contre des civils palestiniens déplacés à l’intérieur du complexe médical Al-Shifa depuis quatre jours maintenant, et que les opérations militaires s’y poursuivent.

Un survivant qui a demandé à être identifié uniquement sous le nom de “M.K.” a confirmé que les soldats israéliens ont emmené à plusieurs reprises des prisonniers dans la zone de la morgue de l’hôpital, que des coups de feu ont alors été entendus et que les soldats sont repartis sans les prisonniers. “Les soldats m’ont arrêté et menotté dans la cour de l’hôpital ; je suis resté déshabillé pendant plus de neuf heures”, a déclaré M.K.

“Environ quatre fois au cours de cette période, j’ai vu des soldats conduire des groupes de détenus – [toujours] au moins trois personnes et [jamais] plus de dix – dans les bâtiments de l’hôpital, en particulier dans le bâtiment de la morgue où des corps avaient été conservés auparavant”, a ajouté M.K. “Des coups de feu ont été entendus, et les soldats ont ensuite quitté la zone pour y amener un autre groupe”.

Un autre témoin, qui a préféré garder l’anonymat pour des raisons de sécurité et qui a pu quitter le complexe médical d’Al-Shifa récemment, a confirmé à l’équipe de l’Euro-Med Monitor qu’il avait vu les forces israéliennes emmener huit ou dix civils palestiniens à la fois vers la zone de la morgue. Il a ensuite entendu des tirs nourris, et les forces israéliennes sont reparties sans les civils.

Ces civils ont probablement été victimes de meurtres et d’exécutions illégales, car toutes les informations obtenues par l’équipe d’Euro-Med Monitor sur le terrain suggèrent que depuis que le complexe médical Al-Shifa a été restauré dans la nuit de dimanche à lundi, 100 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens à l’intérieur et à l’extérieur du complexe.

L’armée israélienne elle-même a reconnu avoir tué 140 personnes au cours de l’opération militaire en cours dans le complexe médical d’Al-Shifa. Un comité international doit être mis en place pour enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par les forces israéliennes dans le cadre de leur campagne de génocide, qui comprend des meurtres et des exécutions planifiés contre des civils qui échappent à la loi et au système judiciaire.

Pendant ce temps, l’armée israélienne continue de détenir arbitrairement des centaines de civils pour le quatrième jour consécutif, y compris du personnel médical et des patients immobiles, dans un environnement d’intimidation et de tirs israéliens nourris.

Environ 400 personnes ont déjà été arrêtées, y compris des journalistes, du personnel médical et des personnes déplacées, dont beaucoup ont été torturées et forcées à rester entièrement nues ou vêtues de minces vêtements blancs. Plus de la moitié de ces personnes ont été transportées dans des camions et des véhicules militaires vers des centres de détention israéliens.

Les événements en cours au complexe médical d’Al-Shifa et les risques encourus par les civils qui s’y trouvent, notamment les patients, le personnel soignant et les personnes déplacées en quête de refuge – qui sont protégés par le droit humanitaire international – sont extrêmement préoccupants. Les hôpitaux et les installations médicales devant être protégés, la communauté internationale doit prendre ses responsabilités pour protéger tous les habitants de la bande de Gaza et obliger Israël à mettre fin à son génocide contre les Palestiniens de la bande de Gaza.

Traduction : AFPS-Rennes

L'objectif d'Israël est de maintenir le chaos à Gaza.

Quelques instants après le passage ordonné de camions d’aide vers le nord de la bande de Gaza, Israël a assassiné les responsables de ce passage ordonné. Apparemment, le chaos qui règne à Gaza sert l’objectif de Netanyahou, qui est de mener une guerre sans fin.

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Par : Miron Rapoport 21 mars 2024

Le transfert de la responsabilité de la distribution de l’aide aux “familles” locales est né d’une idée israélienne. Distribution ordonnée de farine dans la ville de Gaza, le 17 mars 2024 (Photo : Kasem Ahmed)

Dimanche après-midi, un journaliste que je connais et qui vit à Gaza m’a envoyé un message WhatsApp : Les gens reçoivent de la farine en toute sécurité après que la distribution (de la farine) a été sécurisée par les comités populaires, les familles et les services de sécurité. Il a joint au message des photos souriantes d’enfants et d’adultes, sacs de farine sur les épaules, et de files d’attente qui semblent relativement ordonnées. Cela donne l’espoir que l’aide parviendra aux gens d’une manière un peu plus ordonnée”, a-t-il ajouté.

L’ami journaliste a fait référence à un événement documenté par Al-Jazeera la veille, samedi soir : 15 camions transportant des sacs de farine ont été photographiés sur la place Al-Nabulsi à Gaza, en route pour Jabaliya et le nord de la bande de Gaza – des zones où les camions d’aide n’ont pas accédé depuis de nombreux mois.

Mais au lieu des scènes de chaos et de la mort de plus de 100 Palestiniens, observées exactement au même endroit trois semaines plus tôt lorsque les soldats israéliens avaient bloqué la livraison de nourriture, cette fois-ci, tout semblait sous contrôle. Personne n’a attaqué les camions et les agents de sécurité ont maintenu l’ordre. Le dimanche soir, le spectacle des camions d’aide passant dans un ordre relatif s’est répété. L’optimisme de mon ami était probablement fondé.

Le journaliste d’Al-Jazeera a rapporté que les personnes chargées de sécuriser le convoi d’aide étaient des représentants des comités populaires et des “dignitaires tribaux”, un nom de code pour les tribus bédouines qui se sont réfugiées à Gaza en 1948 et qui conservent une structure sociale traditionnelle.

Le transfert de la responsabilité de la distribution de l’aide humanitaire aux “familles” locales est né d’une idée israélienne. Début janvier, les services de sécurité ont présenté au cabinet un plan selon lequel “des tribus connues du Shin Bet et de Tsahal gèreront la bande et distribueront l’aide humanitaire”. Cette initiative a été décrite comme un moyen de contourner le Hamas.

Mais au lieu qu’Israël célèbre le transfert ordonné de l’aide vers le nord de la bande de Gaza et le présente comme la preuve qu’il s’efforce de prévenir la famine dans cette région, hier (mardi) soir, on a appris de Gaza que l’armée de l’air avait bombardé l’endroit où se trouvaient les camions, accompagnés par les mêmes gardes de sécurité des “tribus” et des comités populaires, et que plus de 20 d’entre eux avaient été tués.

Ce bombardement s’ajoute au fait que cette semaine, l’armée a tué quatre hauts responsables de la police et de la défense civile à Gaza – l’un d’entre eux lors d’un raid sur l’hôpital Shifa et trois lors d’assassinats aériens – qui, selon des rapports à Gaza, étaient chargés d’assurer le transfert de denrées alimentaires vers le nord de la bande de Gaza.

Ainsi, si Israël a intérêt à ce que l’aide entre dans le nord de la bande de Gaza de manière ordonnée, sans chaos meurtrier d’une part, et sans l’implication directe et manifeste du Hamas, d’autre part, pourquoi tue-t-il précisément les personnes qui sont responsables de ce transfert ordonné ? Pourquoi agit-il ainsi alors que le ministre européen des affaires étrangères, Joseph Borrell, affirme qu’Israël “utilise la famine comme une arme” contre les habitants de Gaza, et que la Maison Blanche avertit que Gaza “s’approche d’un état de famine” ?

L’une des explications est qu’Israël “utilise effectivement la famine comme une arme”, comme l’a dit M. Borrell. On se souvient, bien sûr, de la déclaration du ministre de la défense, Yoav Galant, au début de la guerre, selon laquelle un siège total serait imposé à Gaza, “pas d’électricité, pas de nourriture”. Le major de réserve Giora Eiland, qui a été pendant un temps le conseiller de Galant, a répété dans tous les studios possibles qu’affamer les habitants de la bande de Gaza était le moyen de faire pression sur le Hamas.

Le fait qu’un enfant de moins de deux ans sur six souffre de malnutrition aiguë, selon l’ONU, est le résultat direct de cinq mois et demi de siège extrême. Les allégations d’Israël concernant la famine provoquée par l’homme sont étayées par un ensemble de preuves”, peut-on lire dans un article du “Guardian” basé sur divers rapports publiés ces dernières semaines.

Cette famine s’avère être une arme très efficace, notamment en ce qui concerne les efforts israéliens visant à “vider” les Palestiniens de la ville de Gaza et de ses environs. Il est difficile de sous-estimer l’importance de la tâche consistant à “vider” Gaza aux yeux des Israéliens. Dans un rare moment d’honnêteté, le député Danny Danon a déclaré il y a environ un mois que la fuite massive de la plupart des 1,1 million d’habitants de Gaza et de ses environs était “le seul résultat que nous ayons obtenu dans cette guerre”. Selon le Wall Street General, la construction de la route tampon entre le sud de la bande de Gaza et le nord a pour principal objectif d’empêcher les habitants de Gaza qui ont fui de rentrer chez eux. Dans les négociations actuelles au Qatar, Israël affirme qu’il est très difficile d’accéder à la demande du Hamas d’autoriser le retour dans le nord – plus que la durée du cessez-le-feu ou la libération des prisonniers palestiniens condamnés pour meurtre.

L’interruption de l’approvisionnement alimentaire au nord de la bande de Gaza à la suite des récents bombardements israéliens, ainsi que l’opération à l’hôpital Shifa, contribuent sans aucun doute à l’objectif de faire sortir clandestinement les habitants de Gaza. Les chaînes de télévision ont enregistré des colonnes de Palestiniens fuyant vers le sud. Mon ami à Gaza m’a également confirmé hier que de nombreuses personnes avaient décidé de partir. Lui-même a perdu plus de 20 kilos depuis le début de la guerre. Ces dernières semaines, lui et sa famille se sont principalement nourris d’herbes telles que l’Hobeiza, qui ont magnifiquement poussé grâce à l’hiver pluvieux. Il ne partira pas vers le sud, préfère vivre et mourir à Gaza, mais comprend ceux qui partent.

Ceux qui descendent dans le sud, dit l’ami, ne peuvent pas revenir. Un de ses voisins, qui a fui Gaza avec sa famille, a regretté quelques jours plus tard de ne pas avoir trouvé d’endroit où vivre dans le sud et a tenté de retourner dans le nord. Il a été abattu par des soldats, raconte l’ami.

Se bercer d’illusions

Il est difficile de croire que même en Israël, on pense que la famine va faire fuir les 150 à 300 000 Palestiniens qui sont restés dans le nord de la bande de Gaza. On peut donc supposer que le préjudice direct causé aux membres des “tribus” a également des raisons politiques. Il est très possible qu’Israël ait découvert, pour la énième fois, que ses fantasmes de “gouvernement de clan” – qui remplacerait le gouvernement du Hamas d’une part et empêcherait le retour de l’Autorité palestinienne d’autre part – ne reposent sur rien, tout comme l’échec retentissant de la promotion des “associations de village” en Cisjordanie dans les années 80, en tant que remplacement de l’OLP et des revendications nationales des Palestiniens.

Le “Conseil des tribus”, un organisme qui réunit les mêmes clans sur lesquels Israël se serait construit, a annoncé la semaine dernière qu’il rejetait une proposition israélienne de coopérer avec lui dans la distribution de nourriture, et a déclaré qu’il n’agirait qu’en coordination avec le “gouvernement” de Gaza, c’est-à-dire avec le Hamas. En d’autres termes, les clans ne sont pas pressés d’adopter le rôle que le système de sécurité leur a assigné.

Le Hamas n’a pas assumé la responsabilité directe de la distribution de la nourriture, mais il est clair que si des hauts fonctionnaires de la police et de la défense civile, travaillant sous le gouvernement du Hamas, ont été impliqués dans la sécurisation des camions, c’est qu’ils l’ont été avec l’implication du Hamas. Certains médias israéliens ont prétendu que les gardes de sécurité étaient liés au Fatah et à l’Autorité palestinienne, mais aux yeux de l’Israël d’aujourd’hui, et certainement aux yeux du Premier ministre Benjamin Netanyahu, il n’y a pas de différence fondamentale entre le Hamas et le Fatah. Les deux sont également dans l’erreur.

C’est peut-être là le point essentiel. Entre essayer de maintenir un certain tissu de vie civile à Gaza et le chaos, Israël choisit le chaos. Ce choix est compréhensible. Israël peut établir un gouvernement militaire à Gaza, et une proposition en ce sens est avancée par Ron Ben Yishai sur Ynet, ce qui indique peut-être que certains éléments de l’armée envisagent cette idée, mais que les chances de la voir se concrétiser ne sont pas grandes.

Israël a complètement détruit l’infrastructure civile de Gaza et d’énormes investissements seront nécessaires pour ramener la vie à un niveau raisonnable. Aucun pays ne financera cela pour Israël, et la probabilité que le gouvernement mette la main à la poche et dépense des dizaines de milliards pour financer la reconstruction de Gaza est nulle. Sans parler de la volonté des soldats de risquer leur vie pour cette cause.

Israël n’est pas prêt à ce que le Hamas, même en civil, prenne la responsabilité de la gestion de cette crise humanitaire, car cela serait perçu comme une “victoire” du Hamas et annulerait l'”élimination du Hamas” – le premier objectif apparent de la guerre. L’assassinat des chefs des “comités d’urgence” du Hamas à Rafah, des comités qui sont plus civils que militaires, fait partie de ce concept. Certains membres de l’armée pensent peut-être que l’élimination de l’infrastructure civile du Hamas rendra l’option d’un régime militaire plus plausible, mais il semble qu’ils se bercent d’illusions.

Israël, ou du moins Netanyahou, n’est pas non plus prêt à laisser le Fatah ou l’Autorité palestinienne assumer la responsabilité de cette énorme tâche, parce que le Fatah, comme le Hamas, exigera également des revendications politiques au nom du peuple palestinien et ne se contentera pas de réparer les destructions qu’Israël a semées. Israël aurait été heureux de transférer la responsabilité de la gestion de la crise humanitaire à des organismes “apolitiques” tels que les clans, mais il découvre qu’à l’heure de vérité, il s’agit d’amis imaginaires.

Une guerre sans fin

Si toutes les autres options ne sont pas possibles, il ne reste plus que le chaos. Ce chaos coïncide également avec le comportement militaire actuel d’Israël dans la bande de Gaza. Malgré les grands mots de Netanyahou sur la “victoire totale”, il est clair pour tout le monde que les chances de parvenir à une décision complète du Hamas dans un avenir prévisible sont proches de zéro, et c’est pourquoi des commentateurs comme Yaakov Amidror, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Netanyahou, parlent d’une guerre qui se poursuivra jusqu’en 2025, et les officiers qui se battent à Gaza parlent même de “trois ans” et plus.

Étant donné qu’une “victoire totale” sur le Hamas n’est pas envisageable et que les chances de récupérer les personnes enlevées par la pression militaire sont également minces (trois personnes enlevées ont été libérées en cinq mois et demi de combats), la guerre d’usure sans fin est en fait la seule option préconisée par Netanyahou. L’occupation de Rafah, si elle a lieu, s’inscrit dans ce cadre. Après son occupation, il ne restera plus une seule zone de la bande de Gaza dans laquelle un système civil fonctionnel existera. L’ensemble de la bande sombrera dans le chaos.

Le chaos sert aussi, bien sûr, à Netanyahou. Tant qu’il n’y aura pas de fin à la guerre, tant que les personnes enlevées ne reviendront pas et qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu, même temporaire, et bien sûr tant qu’aucun processus politique ne sera engagé, Netanyahou et ses partenaires Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich parviendront non seulement à éviter les élections et à rester au pouvoir, mais aussi à atteindre leur objectif à long terme : écraser le mouvement national palestinien et ses ambitions politiques.

Le chaos actuel dans la bande de Gaza pourrait, selon ce raisonnement, pousser les Palestiniens à émigrer hors de la bande de Gaza, car sans une infrastructure civile minimale, il sera difficile de continuer à vivre dans la bande de Gaza. Sous l’égide de ce chaos, il sera également possible de revenir à l’établissement de colonies dans la bande de Gaza. L’initiative de lire le rouleau dans la synagogue de Gaza pourrait se concrétiser, si ce n’est pas maintenant, du moins l’année prochaine.

Ce chaos est bien sûr destiné à détruire les Palestiniens. Mais il n’est pas certain que la plupart des Israéliens s’en réjouissent. Il n’est pas certain qu’il y ait une majorité parmi les Israéliens pour une guerre sans fin à Gaza. Un récent sondage réalisé par Manu Geva montre que près de 60 % des personnes interrogées sont favorables à un accord prévoyant la libération de 40 otages en échange d’un cessez-le-feu et de la libération de prisonniers palestiniens, à l’instar de ce qui est actuellement sur la table au Qatar, contre environ 30 % qui y sont opposées. 43 % des participants à cette enquête estiment que M. Netanyahou fait obstacle à un accord uniquement pour des raisons politiques, contre 38 % qui pensent qu’il agit pour des raisons pratiques.

L’armée, du moins pour l’instant, met en œuvre le plan de chaos de Netanyahou. Peut-être parce qu’il ne sait pas comment agir autrement que par la force, et peut-être parce qu’il a perdu la capacité de s’opposer à la droite, comme le prétend le professeur Yigil Levy. Mais les pressions internationales pour mettre fin à la famine à Gaza et à un cessez-le-feu, la compréhension par l’establishment militaire du prix de la déconnexion avec les États-Unis et le monde occidental, la pression des familles, la fragmentation politique et le manque de confiance en Netanyahou, et la fatigue générale de l’opinion publique israélienne – peuvent conduire Israël à accepter l’accord qui est en train d’être discuté au Qatar. Car tel est l’enjeu : un accord et le début d’un mouvement vers une certaine forme de fin de la guerre, ou une guerre sans fin claire en vue et le chaos.

Nous avons interrogé le porte-parole des FDI sur les dommages subis par les gardes de sécurité des camions de nourriture. Un porte-parole de l’IDF a répondu :

“Au cours de la nuit, l’IDF a coordonné l’entrée de 14 camions d’aide humanitaire dans la zone nord de la bande de Gaza.

Avant l’entrée des forces de l’IDF, une organisation d’hommes armés associés à l’organisation terroriste Hamas a été détectée dans la zone, qui attendaient prétendument de s’emparer des camions. En réponse, un avion a attaqué les hommes armés qui se trouvaient là. Dans le même temps, une autre force de l’organisation a empêché le convoi d’aide humanitaire de se diriger vers la zone nord de la bande de Gaza et de distribuer le matériel aux habitants de la bande de Gaza.”

Traduction : AFPS-Rennes