Cette semaine partout en France Halte au massacre à Gaza et en cis-jordanie ! La France doit exiger un cessez-le-feu immédiat

Collectif national pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens

>> Lire l’appel sur le site du Collectif

L’armée israélienne soumet la Bande de Gaza à des bombardements d’une violence inouïe et à un blocus total qui prive la population d’eau, de nourriture, de médicaments. Les hôpitaux, lorsqu’ils fonctionnent, opèrent aujourd’hui sans anesthésiques.

En Cisjordanie occupée, la population palestinienne est soumise à la violence redoublée de l’armée et des colons ainsi qu’à un bouclage du territoire.

Nous demandons un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la fin des bombardements, des offensives terrestres et des déplacements forcés de populations, ainsi que la levée immédiate du blocus. Nous exigeons que la France s’engage activement dans ce sens.

Nous rendons hommage à l’ensemble des populations civiles, palestiniennes et israéliennes, victimes de crimes de guerre. Chaque vie compte.

Une paix juste et durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien, de l’arrêt de la colonisation et de la fin de l’occupation israélienne, dans le respect de l’ensemble des résolutions de l’ONU.

Cessez-le feu immédiat !
Arrêt des bombardements et des déplacements forcés de la population !
Levée immédiate du blocus !
Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie !
Les libertés d’expression et de manifestation, libertés démocratiques fondamentales, doivent être respectées.

Nous appelons à nous rassembler sur les bases de cet appel et à organiser, en solidarité avec le peuple palestinien, des marches contre la guerre partout en France ce week-end.

À Paris, nous manifesterons le samedi 18 Novembre à 14h30 au départ de la place de la République.

Paris, le 14 novembre 2023

Membres du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens signataires de l’appel

Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) –  AFD International – AILES  Femmes du Maroc – Américains contre la guerre (AAW) – Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association France Palestine Solidarité (AFPS) – Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) – Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) – Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) – Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) – Cedetim / IPAM – Collectif des Musulmans de France (CMF) – Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence – Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) – Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) – Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) – Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) – Confédération générale du Travail (CGT) – Droit-Solidarité – Ensemble! Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire  – Europe Ecologie les Verts (EELV) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Forum Palestine Citoyenneté –La Courneuve-Palestine – La France Insoumise (LFI) – le Mouvement de la Paix – les Femmes en noir (FEN) – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – Organisation de Femmes Egalité – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Parti Communiste Français (PCF) – Parti de Gauche (PG) – Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) –Sortir du colonialisme – Union des communistes libertaires (UCL) – Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) – Union Juive Française pour la Paix (UJFP) -Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) – Union syndicale Solidaires

Avec le soutien de

Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie  (ACORT) – Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA) – APEL  Égalité – Association de défense des droits de l’homme au Maroc (ASDHOM) – Association Démocratique Des Tunisiens en France (ADTF) – Association des Amis d’Alger Républicain – Association des Etudiants Burkinabè en France (AEBF) – Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA) – Association des Marocains en France (AMF) – Association des Pieds Noirs Progressistes et Amis  (ANPNPA) – Association Medina – Association Nationale des Communistes (ANC) – Campagne BDS France – Comité de citoyens algériens en France pour une Assemblée constituant souveraine (CCAF-PACS) – Comité pour le Respect des libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) – Syndicat CNT-F (Confédération nationale du travail) – Coudes à Coudes – Dernière rénovation – Droit au logement (DAL) – Fédération des Associations de Solidarité avec Tou·te·s les Immigré·e·s (FASTI) – Fédération des associations des travailleurs et des jeunes issus de l’immigration turque et kurde (DIDF) – Fondation Frantz Fanon – Gauche démocratique et Sociale (GDS) – Génération.s – La Gauche Ecosocialiste – La relève féministe – Les Amis d’Alger Républicain – Libérons l’Algérie – Mouvement Burkinabè de Défense des Droits de l’Homme et des Peuples – section France (MBDHP-France) –  Le mouvement des mères isolées – Mouvement National Lycéen (MNL)  – Organisation Démocratique de la Jeunesse du Burkina Faso – section France (ODJ) – Le Parti ouvrier indépendant (POI) – Per a Pace, Pour la Paix –  Pour une écologie populaire et sociale (Peps) – Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC) – La Révolution Ecologique pour le Vivant (REV) – Ruptures – Le syndicat national lycéen (SNL) – Union étudiante – Union Syndicale Lycéenne (USL)

Et de

Fayçal BEN ABDALLAH, Président de la FTCR ; Sophie Bessis, historienne ; Maurice Buttin, Président par intérim du « Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient » (CVPR PO) ; Mouhieddine CHERBIB, Président du CRLDHT ; Kamel Jendoubi, Président du Groupe d’éminents experts des Nations Unies chargé du Yémen, 2018-2021 ; Khadija Mohsen-Finan, politologue

Massacre à Gaza Les intellectuels arabes s'adressent aux intellectuels occidentaux.

Lettre ouverte des intellectuels arabes, dont le poète Adonis ou le compositeur Marcel Khalifa, surpris par le silence des intellectuels occidentaux dans ce contexte de guerre palestino-israélienne.

“Un massacre sans précédent est en train d’être perpétré actuellement par les forces d’occupation israélienne contre la résistance palestinienne à Gaza et son environnement.

A l’exception des médias qui couvrent ce massacre en le justifiant, une indifférence quasi-générale règne à l’égard des destructions et des crimes massifs que subit le peuple palestinien. Cela n’est guère étonnant eu égard à l’infernale machine de propagande utilisée.

Mais nous, intellectuels arabes, sommes malgré tout surpris par le silence glacial des penseurs des pays occidentaux, de leurs écrivains et de leurs artistes. Nous attendions d’eux, en ce contexte de devoir d’humanité et d’engagement responsable, un soutien clair au peuple palestinien dans la lutte pour ses droits nationaux, justes et légitimes.

Nous sommes en effet d’autant plus surpris que cette attitude est décalée par rapport à celle des forces vives de leurs peuples, dont la solidarité avec le peuple palestinien prend la forme de manifestations récurrentes appuyant ses droits, dénonçant les formes d’oppression, de meurtre et de colonisation, d’encerclement et d’atteinte aux spécificités historiques et religieuses de la Palestine – que pratique impunément Israël depuis la guerre de 1967.

Cette même solidarité est exprimée aussi, avec sens de l’honneur et courage, par un bon d’intellectuels, de créateurs et d’académiques en Amérique et d’autres continents.

En clair, nous attendions une même prise de position ferme des intellectuels occidentaux vis-à-vis des atrocités commises à l’endroit du peuple palestinien. Et pour cause : nous voyons en eux l’élite vivante, garante dans leur société de la défense des valeurs qui ont façonné la civilisation humaine moderne et contemporaine, les droits de l’Homme, la protection de la dignité humaine.

Nous partageons en outre avec ces intellectuels la même foi en ces principes : la liberté, la justice, l’égalité, les droits humains, le refus du dogmatisme et du racisme, la dénonciation de la guerre et l’attachement à la paix, le rejet de l’occupation, la reconnaissance des droits des peuples à la récupération de leurs terres colonisées, à l’autodétermination et à l’indépendance nationale…

Les intellectuels arabes, signataires de cette lettre ouverte, constatent malheureusement un écart béant entre ce que, d’une part, la culture en Occident incline à louer théoriquement comme visions, conceptions et représentations inspirées des référentiels propres aux valeurs et principes évoqués ; et ce que, d’autre part, un grand nombre d’intellectuels occidentaux incarnent comme prise de position tendant tout au contraire à prendre le parti de l’agresseur au détriment des droits de la victime dont la terre est occupée, ainsi qu’à garder le silence sur ses crimes incessants…

Or, faut-il rappeler que la cause palestinienne est considérée internationalement comme une cause juste, et les droits du peuple palestinien font l’objet d’un intérêt particulier de l’Organisation des Nations Unies.

Aussi serait-on tenté de nous interroger : l’attitude des intellectuels occidentaux n’est-elle pas, hélas, en train de subir un fléchissement vers la démarche de « deux poids, deux mesures » caractérisant la politique officielle de leurs pays ? Démarche que nous récusons parce qu’elle frappe en son cœur la mission de la culture et des intellectuels.

Si les politiques officielles occidentales acquises à Israël, camouflant systématiquement ses crimes, visent à falsifier la lutte du peuple palestinien et son mouvement nationaliste taxés de terroristes, il ne peut être admis pour l’élite intellectuelle occidentale de s’aligner sur les mensonges répandus par ces politiques mues par des intérêts qui ne sont nullement ceux de leurs peuples ni les siens propres.

Par ailleurs le fait d’accuser la résistance palestinienne de mouvement terroriste, constitue une violation flagrante des principes du droit international : lequel reconnaît aux peuples le droit de libération de leurs terres colonisées par tous les moyens, y compris par l’usage des armes.
Ce pareil amalgame voulu à dessein, entre la résistance et le terrorisme, n’a d’autre but que de permettre l’expansion de la colonisation, la liquidation de toute résistance légitime, falsifier sa raison d’être et sa portée nationaliste. La question cruciale qui se pose alors est la suivante : existe-t-il au sein des milieux intellectuels en Occident quelqu’un qui serait prêt – intellectuellement, psychologiquement et moralement – à considérer les mouvements de résistance nationalistes en Europe, engagé dans la lutte contre le nazisme et les nazis, de mouvements terroristes ?

il n’est en aucun cas permis, de notre côté non plus, d’excuser ou de tolérer une quelconque forme d’atteinte à la vie et à la dignité d’un individu appartenant à une autre culture, identité ou nationalité.

Nous, signataires de cette lettre, écrivains, chercheurs et artistes du monde arabe, invitons nos partenaires, parmi les intellectuels et créateurs en Occident, à mener ensemble un dialogue raisonné sur les valeurs et les principes que nous avons en partage et, particulièrement, sur la cause du peuple palestinien.

On ne peut, considérons-nous, continuer à s’y dérober parce qu’il importe de dire quelle place réserver à ce peuple et à ses droits, à la lumière des valeurs de notre temps, sans exclusion ni discrimination dont font usage à son égard les politiques occidentales.

Nous sommes confiants que la conscience que nous avons de l’urgence de cette question est à même de permettre une révision profonde des visions erronées et des failles dans lesquelles tombent un bon nombre d’intellectuels et de créateurs en Occident. On sait qu’elles n’ont eu cesse de porter préjudice à la Palestine, à son mouvement nationaliste de libération et aux droits de son peuple.

Il importe donc aujourd’hui de les corriger pour que sur le plan des élites intellectuelles la cause palestinienne puisse être jaugée à l’aune des principes et références que l’Humanité s’était attachée à forger en commun.
Avec objectivité, sincérité et transparence. Loin de toute hypocrisie, tromperie ou dédoublement des normes et des mesures.

C’est le but de cette lettre à travers laquelle ses signataires insistent sur la nécessité d’annuler toute forme d’arbitraire dans l’application des lois issues de tels principes aux peuples et nations”.

Ont signé cette lettre ouverte adressée aux intellectuels occidentaux notamment Adonis (poète), Marcel Khalifa (compositeur), Chawki Bazi (poète), Mohamed Berrada (écrivain), Mohamed Bennis (poète et écrivain), Nabil Slimane (romancier), Alowiya Sobh (romancière), Mohamed Achari (poète et romancier), Nassir Chamma (compositeur), Moncef Al Wahabi (poète), Magdi Ahmad Ali (réalisateur de cinéma), etc. et de nombreux autres chercheurs, artistes et musiciens.

https://www.webdo.tn/fr/actualite/international/massacre-a-gaza-les-intellectuels-arabes-s-adressent-aux-intellectuels-occidentaux/209585#

Une lettre ukrainienne de solidarité avec le peuple palestinien

Traduction d’un article de Commons | Ballast

Face au drame qui a cours en Palestine, une centaine d’Ukrainiens — intellectuels, militants, syndicalistes, artistes et membres de la société civile — publie, ce jeudi 2 novembre 2023, une lettre ouverte à destination des Palestiniens. Une lettre « de peuple à peuple ». Soumise à l’invasion criminelle russe, l’Ukraine résiste avec l’appui de tous les pouvoirs occidentaux. Mais ces mêmes pouvoirs appuient parallèlement l’anéantissement de la bande de Gaza. Condamnant ce « deux poids, deux mesures » ainsi que le soutien que Volodymyr Zelensky, président ukrainien, apporte au gouvernement d’extrême droite israélien, cette lettre de solidarité internationaliste appelle à cesser la hiérarchisation des souffrances et à un cessez-le-feu, réclamé à travers le monde entier. Nous la traduisons.

Nous, chercheurs, artistes, militants politiques et syndicaux ukrainiens, membres de la société civile, sommes solidaires du peuple de Palestine qui, depuis 75 ans, subit et résiste à l’occupation militaire israélienne, à la séparation, à la violence coloniale, au nettoyage ethnique, à la dépossession des terres et à l’apartheid. Nous écrivons cette lettre de peuple à peuple. Le discours dominant gouvernemental, et même celui de groupes de solidarité qui soutiennent les luttes des Ukrainiens et des Palestiniens, crée souvent des séparations. Par cette lettre, nous rejetons ces divisions et affirmons notre solidarité avec tous ceux qui sont opprimés et qui luttent pour la liberté. En tant que militants attachés à la liberté, aux droits humains, à la démocratie et à la justice sociale — et tout en reconnaissant pleinement les différences en termes de pouvoir —, nous condamnons fermement les attaques contre les populations civiles, qu’il s’agisse d’Israéliens frappés par le Hamas ou de Palestiniens frappés par les forces d’occupation israéliennes et les gangs de colons armés. Le ciblage délibéré de civils est un crime de guerre. Cela ne justifie toutefois pas la punition collective que subit le peuple palestinien, pas plus que l’identification de tous les habitants de Gaza au Hamas et l’utilisation aveugle du terme de « terrorisme » appliqué à l’ensemble de la résistance palestinienne. Cela ne justifie pas non plus la poursuite de l’occupation. Faisant écho à de multiples résolutions des Nations unies, nous savons qu’il n’y aura pas de paix durable sans justice pour le peuple palestinien.

Le 7 octobre, nous avons été témoins de la violence du Hamas contre les civils en Israël…

Suite : https://www.revue-ballast.fr/une-lettre-ukrainienne-de-solidarite-avec-le-peuple-palestinien/

Déclaration publique signée par 790 universitaires : ils mettent en garde contre un génocide potentiel à Gaza

Dans un monde où les États puissants font preuve d’une impunité de plus en plus effrontée, il est essentiel de donner une voix à ceux qui résistent. Avec près de 800 juristes, universitaires et praticiens, représentant un large éventail de perspectives universitaires et pratiques, j’ai signé une déclaration mettant en garde contre la possibilité d’un génocide à Gaza, en Palestine. Cette lettre ouverte souligne la gravité de la situation, en mettant en évidence de nombreux cas où l’État d’Israël semble avoir enfreint le droit international, au vu et au su de tous et souvent avec l’aval d’une certaine classe politique et de médias serviles. Il est impératif que nous nous penchions sur ces transgressions et que nous demandions des comptes à ceux qui agissent au mépris du droit international et de la décence humaine la plus élémentaire, aussi imparfaite soit-elle. Je demande instamment à chaque lecteur de réfléchir à cette déclaration et aux implications de ce qui se passe pour nous, pour le droit international et, surtout, pour le peuple palestinien.

Mohsen al Attar

15 octobre 2023

En tant qu’universitaires et praticiens du droit international, des études sur les conflits et les génocides, nous sommes contraints de tirer la sonnette d’alarme quant à la possibilité que les forces israéliennes commettent un crime de génocide contre les Palestiniens de la bande de Gaza. Nous ne le faisons pas à la légère, conscients du poids de ce crime, mais la gravité de la situation actuelle l’exige.

Les conditions préexistantes dans la bande de Gaza avaient déjà suscité des discussions sur le génocide avant l’escalade actuelle – comme par la National Lawyers Guild en 2014, le Tribunal Russell sur la Palestine en 2014, et le Centre pour les droits constitutionnels en 2016. Au fil des ans, des universitaires ont mis en garde contre le fait que le siège de Gaza pourrait constituer un « prélude au génocide » ou un « génocide au ralenti ». La prévalence du langage raciste et déshumanisant et des discours de haine dans les médias sociaux a également été notée dans un avertissement publié en juillet 2014 par le conseiller spécial des Nations unies pour la prévention du génocide et le conseiller spécial pour la responsabilité de protéger, en réponse au comportement d’Israël à l’encontre de la population palestinienne protégée. Les conseillers spéciaux ont noté que des Israéliens avaient diffusé des messages pouvant être déshumanisants pour les Palestiniens et appelant au meurtre de membres de ce groupe, et ont rappelé que l’incitation à commettre des crimes d’atrocité est interdite par le droit international.

Suite…

Lettre de démission de Craig Mokhiber, directeur du bureau new-yorkais en charge des droits de l’homme à l’ONU

Craig Mokhiber, ex-directeur du bureau de New York du Haut Commissariat aux droits humains, démissionne via cette lettre adressée au Haut Commissaire des Nations Unies, Volker Turk, le 28 octobre dernier, pour protester contre la timidité de certains éléments clés du système de l’ONU sur les questions relatives aux droits de l’homme des Palestinien.ne.s. Mokhiber travaille pour les Nations Unies depuis 1992 et a travaillé auparavant comme conseiller en matière de droits de l’homme en Afghanistan et dans les territoires palestiniens occupés.

Ci-dessous, la traduction de sa lettre de démission en français.

Le 2 novembre 2023

A Volker Turk, Haut Commissaire aux droits humains de l’ONU
Palais Wilson, Genève

Le 28 octobre 2023

Monsieur le Haut Commissaire,

Il s’agit de ma dernière communication officielle en tant que directeur du bureau de New York du Haut Commissaire aux droits de l’homme.
Je vous écris à un moment de grande angoisse pour le monde, y compris pour beaucoup de nos collègues. Une fois de plus, nous assistons à un génocide qui se déroule sous nos yeux, et l’Organisation que nous servons semble impuissante à l’arrêter. J’enquête sur les droits de l’homme en Palestine depuis les années 1980; j’ai vécu à Gaza en tant que conseiller des Nations Unies pour les droits de l’homme dans les années 1990, et effectué plusieurs missions de défense des droits de l’homme dans le pays avant et depuis cette période. Cette situation m’affecte donc profondément.

J’ai également travaillé dans nos lieux d’intervention lors des génocides contre les Tutsis, les musulman.e.s bosniaques, les Yazidis et les Rohingyas. Dans chaque cas, lorsque la poussière est retombée sur les horreurs perpétrées contre des populations civiles sans défense, il est devenu douloureusement clair que nous avions manqué à notre devoir de répondre aux impératifs de prévention des atrocités de masse, de protection des personnes vulnérables et à notre obligation de rendre des comptes aux auteurs de ces actes. Il en a été de même avec les vagues successives de meurtres et de persécutions à l’encontre des Palestinien.ne.s depuis la création des Nations Unies.

Monsieur le Haut Commissaire, nous échouons à nouveau.

En tant qu’avocat spécialisé dans les droits de l’homme, fort d’une expérience de plus de trente ans dans ce domaine, je sais bien que le concept de génocide a souvent fait l’objet d’abus politiques. Mais…

Suite :  https://agencemediapalestine.fr/blog/2023/11/02/demission-de-craig-mokhiber-directeur-du-bureau-new-yorkais-en-charge-des-droits-de-lhomme-a-lonu/