Cueillette des olives en Palestine occupée : journée du lundi 29 octobre

Hier matin, nous somme allés ramasser les olives chez un paysan de Halhul. Il y avait du vent mais l’endroit était très beau , l’accueil était très chaleureux. Malheureusement il n’y a plus beaucoup d’olives sur cette parcelle. Les pluies très importantes du mois de juin pendant la floraison font qu’il n’y a pas eu beaucoup d’olives cette année. Nous avons mangés ensuite ensemble un pique nique : hummus, falafel, cornichons, pita , poulet .. Nous avons pu discuter avec les paysans grâce à une personne sachant parler l’arabe.

L’après midi nous sommes allés visiter la coopérative al Sanabel : de nouvelles machines comme la filtreuse ou celle qui met en bouteille ravissent les membres de l’AFPS : ils et elles sont heureux.se.s de voir que la coopérative se modernise, gagne en productivité. Nous avons pu nous rendre compte grâce au discours du représentant de la coopérative des problèmes que l’occupant israélien cause a un palestinien pour tenter de lui faire arrêter son activité : barrages pour se rendre au marché , difficultés d’exportations etc ..

Les membres de la coopérative se débrouillent entre eux , d’une manière indépendante (avec les dons de militants et d’organisations françaises et belges), sans aucun partenariat avec les américains (US-Aid est omniprésente en Palestine occupée, mais toujours avec des contreparties) sans emprunts aux banques, sans compromission avec l’occupant israélien.

Après la visite nous sommes allé.e.s voir une entreprise de fabrication de faïences à Hébron. Nous avons aussi pu voir un homme qui soufflait le verre et modelait toutes les formes possibles grâce à la chaleur du verre. Nous avons aussi pu observer deux artisans qui peignaient de la poterie d’un doigt très souple et habillaient tout ce qui passait sous leurs mains.

Salfit, 25 octobre, cueillette des olives en Palestine occupée

Baker a présenté nos actions, les paysans ont également pris la parole.
Les paysans, les membres de l’AFPS et Baker se sont mutuellement remerciés avec des échanges très chaleureux.


Ensuite un groupe de jeunes à exécuté une danse traditionnelle autour d’un gâteau et d’un café.

Ce matin nous sommes allés travailler dans l’éco-garden derrière la maison de Baker. Nous y avons rempli les réservoir d’eau à partir d’une pompe et de longs tuyaux

Puis nous avons ramassés les cailloux pour en faire des murets, ce qui permet de cultiver en terrasses.


L’éco-garden est géré par 3 coopératives pour faire un exemple d’éco-agriculture. Il est développé en lien avec des ingénieurs pour servir de modèle aux paysans du coin. On y trouve des cultures en terrasse, techniques de paillage, récupération d’eau, méthanisation/bio gaz, toilettes sèches, tri des déchets, réutilisation de déchets comme matière première (pneus).

Le soir nous avons été visiter une usine de transformation des olives en huile d’olive.

Une bonne saison, la Palestine peut produire jusqu’a 35000 tonnes d’huile. L’année dernière la production était de 18000 tonnes et cette année probablement autour de 8000. Le changement climatique, les difficultés causées par les israéliens pour la récolte et la mauvaise météo cette année sont responsables de la mauvaise récolte.

Les israéliens imposent des dates de récolte très serrées, parfois 3 jours dans l’année ce qui est trop court pour tout prendre. Il y a aussi des israéliens qui détruisent des oliveraies, d’autres qui rendent les cueillettes impossible en lançant des pierres sur les paysans, tout cela participe a la diminution de la production.

On nous a aussi expliqué que l’huile de Palestine ne s’exporte pas très bien. Elle est pourtant d’excellente qualité a tous les points de vue mais elle est plus chère que la concurrence du fait de la faible mécanisation de la récolte : quasiment tout y est manuel et donc plus cher. Cela pose problème dans certaines régions comme a Salfit ou 70{49c69444adfa0b057aa5591c65ae37ccec5e603da12fa952fa85b5f3d8016590} de la population vit de ces récoltes. Aujourd’hui cette population vit de moins en moins bien, voire elle survit…

Cueillette près de la colonie d'Ariel

Ce matin nous avions RDV a l’école de Farkha où les 153 élèves se sont réunis dans la cour pour la levée du drapeau, le chant de l’hymne et la lecture de quelques textes écrits par les élèves eux même (c’est un rituel qu’il font chaque jour).

Nous avons également fait une présentation de l’AFPS au micro devant tout le monde, en expliquant brièvement qui nous étions et pourquoi nous étions là.
Nous avons affiché notre soutient au peuple palestinien et exprimé notre désaccord avec la politique de colonisation israélienne.
Puis, vers 9h, nous sommes aller faire une cueillette sur des oliviers au pied du mur de la colonie Ariel, au Nord-Est de Salfit avec le paysan et sa famille. Le lieu de cueillette se faisait très proche de la barrière avec la colonie puisque certains oliviers avaient même les branches dans les barbelés.

Une voiture de la société de surveillance de la barrière est venue nous surveiller un moment.

Nous sommes ensuite partis pour Naplouse où nous avons fait le repas du midi. Baker nous a ensuite servi de guide dans les méandres de la vielle ville où nous avons pu visiter une savonnerie, un hammam, un magasin d’épices, la mosquée et profiter de cette ambiance si particulière qu’on retrouve dans les médinas.

Cueillette des olives à Salfit. Journées du 20 au 23 octobre

Samedi:
Cueillette chez des paysans dont les champs sont près de la frontière. Le groupe est divisé en deux parties. La TV palestinienne a fait un petit reportage sur les internationaux à la cueillette :

سلفيت – تقرير محمد اشتية

سلفيت – تقرير محمد اشتيةالاغاثة الزراعية تطلق حملة " احنا معكم" لدعم المزارعين ومساندتهم

Publiée par ‎تلفزيون فلسطين Palestine tv‎ sur Dimanche 21 octobre 2018

Dimanche:
Nous partons en bus avec un groupe universitaire de Ramallah (université de Birzeit) dont une partie en agriculture, dans les champs vers Jérusalem.
Les autorités seront présentes (ministre du secteur de l’agriculture de Jérusalem, monsieur Barghouti). Les jeunes sont curieux de notre présence.

Lundi:
Cueillette a Deir Istiya.

Mardi:
Deux groupes distincts pour la cueillette, à Farkha…

Cueillette des olives à Nahhalin

Début de la cueillette à 9h à Nahhalin, ville proche de Bethléem, enclavée entre trois colonies israéliennes. Ce village de 10000 habitants est menacé d’annexion par la municipalité israélienne de Jérusalem afin de faciliter sa colonisation.

La cueillette était organisée par UAWC (Union of Agricultural Work Committees). Un des membres de la famille de paysans qui nous accueillait nous a expliqué qu’ils avaient de gros problèmes notamment d’irrigation de leurs parcelles, bien qu’ils aient une fontaine au pied de l’oliveraie. La source est polluée par les effluents de la colonie. En outre les arbres situés en contrebas de la colonie ont étés incendiés par les colons durant la nuit et le matin de notre arrivée, des soldats israéliens ont étés surpris en train de verser des produits dans la fontaine. Nous avons effectué la cueillette en compagnie d’une délégation du mouvement des paysans sans terres en provenance du Brésil. L’après midi, nous avons été reçus par Naji Owdah directeur de l’association Laylac, centre culturel et social du camps de réfugiés de Deheishe à Bethléem. Naji nous a exposé l’importance de l’éducation populaire pour aider les jeunes palestiniens à conquérir des espaces de liberté. Il a beaucoup insisté sur l’importance de BDS comme levier de lutte efficace contre l’occupation israélienne. Lors de cet échange nous avons été rejoints par des volontaires italiennes et québécoises.