LES RELATIONS DU POLE DE PSYCHIATRIE INFANTO-JUVENILE DE RENNES ET COPELFI: UN CAS D'IDENTIFICATION A L'AGRESSEUR ?

 COPELFI: QU’EST CE QUE C’EST ?

Association pour les Conférences de Psychiatrie de l’Enfant et de l’adolescent en Langue Française en Israël.

Fondée en 1989 par des psychiatres français (G. GACHNOCHI, M. VINCENT) et israélien (S. TYANO), cette association souhaite “favoriser le partage d’expériences cliniques et thérapeutiques entre professionnels de la psychiatrie infanto-juvénile de France et d’Israël. Le but est de permettre un échange et de promouvoir l’originalité des différents mouvements de la pédopsychiatrie française dans un pays jeune, curieux de tous les courants de pensées. Il permet aux professionnels français de la santé de découvrir un pays grâce aux rencontres confraternelles.”

Président de COPELFI en France: Eric GHOZLAN, Directeur du Pôle Enfance à l’association des Œuvres de Sauvegarde de l’Enfance/ Présidente en Israël: Dolly AMOYELLE.

Vice-Président: G. GACHNOCHI

Secrétaire Générale: Lydia LIBERMAN-GOLDENBERG (Vice-Présidente de l’Association Française de Psychiatrie).

En 2011, G. GACHNOCHI déclarait à Israël Magazine à l’occasion des 20 ans de l’association:

“… Le souhait est de réunir une fois par an les praticiens francophones et israéliens pour nouer des liens réguliers et approfondis et ce, au-delà de toutes déformations systématiques des médias européens et internationaux dès qu’il est question de l’État Hébreu afin de faire patiemment découvrir à chacun les réalités israéliennes, aussi bien à l’échelle du pays qu’au niveau de ses avancées dans les divers secteurs et domaines de notre profession.”

L’unité de psychiatrie infanto-juvénile de Rennes développe sa pratique sur la prise en charge du trauma suite aux actes terroristes en prenant appui sur l’exemple d’Israël non seulement dans sa coopération avec COPELFI mais aussi dans la recherche, en partenariat avec les universités israëliennes.

En 2018, cette collaboration se concrétise dans plusieurs colloques internationaux donnant la parole aux 3 mêmes associations et institutions: Pôle pédopsychiatrie Rennes, associations ALFEST et COPELFI.

  • Mai 2018 “Trauma, Terreur, Terrorisme, Vague après vague”, Paris.
  • Octobre 2018 “Les attentats, leur traumatisme, son devenir”, Israël (Saison Croisée)
  • 14 Décembre 2018 “Équipes mobiles et Psychotraumatismes. Quelles enjeux, quelles pratiques?”, Rennes 1 Le Diapason

L’État d’Israël assume jusque dans ses lois constitutionnelles de coloniser les territoires palestiniens et d’instituer l’Apartheid à l’intérieur de ses frontières. Les rapports et résolutions de l’ONU attestent de l’attaque de la dignité et de la viabilité des populations palestiniennes et de l’illégalité de l’occupation.

Le sujet d’étude principal de cette coopération internationale de professionnels de la santé mentale réside dans les notions de prise en charge du psychotrauma des victimes du terrorisme, et notamment ses conséquences sur les enfants et les adolescents.

Développer la recherche en psychiatrie sur la connaissance de l’expression des symptômes du trauma dans un contexte de guerre, de terrorisme ou d’oppression est certes, nécessaire.

En revanche, le choix de s’appuyer sur l’exemple d’Israël revient à se rendre complice de l’État colonial et d’apartheid qui attaque depuis 70 ans la dignité et la survie même de tout un peuple en Palestine.

La recherche et la coopération sur le terrain en psychiatrie, qu’elle soit de l’enfant, l’adolescent ou l’adulte doit bénéficier au système de santé mentale en Palestine.

Jaber Wael al Badawi, Qusai Imad al Badawi et Muhammad Nasser al Baddawi, âgéd de 13 à 15 ans, arrêtés le dimanche 16 décembre 2018 par l’armée israélienne dans le camp de réfugiés d’Al Arroub pès de Hébron.

Quelles sont les conséquences pour les palestien-ne-s, adultes et enfants, sur le plan de la santé physique et psychique, de l’occupation militaire, l’oppression, l’emprisonnement sans inculpation ni procès à partir de 12 ans, la torture, le meurtre, le contrôle de la circulation des personnes, l’exil, la destruction de maisons et de champs cultivables…?

Autant de thèmes de recherche des modalités de prise en charge et d’accès aux soins indispensables à soutenir auprès des praticiens et praticiennes palestinien-ne-s.

Nous (Collectif de citoyens, professionnels du secteur médico-social rennais) demandons à l’université Rennes 1, à son unité de pédopsychiatrie, aux associations de praticiens et leurs adhérents, aux participants à ce colloque, de cesser toute coopération professionnelle et de recherche avec COPELFI et les universités israéliennes.

Nous demandons aux professionnels de la santé mentale en France de refuser de se rendre à tout colloque et symposium en Israël, (telle la conférence de l’IARPP en 2019 à Tel Aviv) et de soutenir le réseau de santé mentale en Palestine.

http://www.chroniquepalestine.com/union-palestinienne-travailleurs-sociaux-et-des-psychologues-condamne-tenue-conference-iarpp-2019-israel/

Aucun service de psychiatrie, ni aucune filière universitaire ne peut se faire le relais des institutions d’un état colonial et un régime d’apartheid. Aucun service de psychiatrie ni aucune filière universitaire ne peut se voir orienter des moyens à dessein de normaliser les relations par la collaboration de recherche avec les institutions d’un état colonial et d’apartheid.

Non à la psychiatrie d’État ! Oui au service public de psychiatrie !

SIGNEZ ET RELAYEZ !

19 décembre 2018
Publié par
AFPS - Comité Rennais
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